L’utilisation du gaz lacrymogène CS, ses effets toxiques à plus ou moins long terme / Association Toxicologie-Chimie de Paris

Par Alexander Samuel et André Picot, juin 2020

Préface
Partir du réel.
Sébastien Nadot, député de la Haute-Garonne, titulaire d’un doctorat de l’EHESS Paris.
11 janvier 2020, semaine 61 du mouvement des « Gilets jaunes ».
Les manifestants se sont donné rendez-vous dans le centre-ville de Toulouse. Après quelques heures de déambulation, certains se retrouvent place Saint-Georges. Les policiers qui les suivent jettent alors des grenades de gaz lacrymogène dans leur direction. A quelques mètres derrière les manifestants se trouve un espace de jeux avec des enfants. Très vite le gaz se propage sans épargner toboggans et tourniquets. Prise au dépourvu, une maman affolée avec un enfant en poussette quitte la zone à la hâte. Apeurée, une petite fille pleure, figée debout. Un policier se dirige alors vers elle pour l’évacuer de la place. En bon père de famille, il la prend dans ses bras, tente de la rassurer et l’éloigne rapidement des dernières fumées blanchâtres.
Les exemples de « dommages collatéraux » dans l’usage de grenades lacrymogènes ces deux dernières années sont légion en France. Impossible d’évaluer le nombre de personnes exposées à ces gaz, qu’il s’agisse des participants à un rassemblement illégal, de ceux qui exercent l’un de leur droit fondamental à manifester sans excès ou des « badauds » pris au piège des hasards d’un affrontement entre forces de l’ordre et manifestants, jusqu’à ces enfants innocents. Lire le dossier

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