Eborgné lors d’une fête clandestine : «Les policiers, quand même, ils s’en sont bien tirés» / Libération

Par Tomas Statius, le 19 février 2021

Dans la soirée du 13 au 14 novembre, Mohamed, 20 ans, était à une fête à Joinville-le-Pont. Après l’intervention de la police ce soir-là, il est blessé et perd son œil. Lui et ses amis soupçonnent une grenade de désencerclement d’en être la cause.
Un large sparadrap chair barde son visage enfantin, au-dessus duquel dansent quelques mèches blondes au milieu d’une chevelure ébène. Mohamed O. a du mal à s’y faire. A ce stigmate, à ce nouveau statut de blessé. Depuis le 14 novembre 2020, et sa participation à une fête clandestine à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne), le jeune garçon a perdu la vue de l’œil droit, qui a littéralement explosé après avoir été touché par un projectile. Mercredi, cet étudiant en école de commerce, originaire du XVe arrondissement de Paris, a porté plainte contre X, pour «violences ayant entraîné une incapacité de travail supérieure ou égale à huit jours» et «non assistance à personne en danger». Lui et ses amis soutiennent que c’est une arme de la police, une grenade de désencerclement, qui a causé cette infirmité. «La grenade, je l’ai vue, elle est presque arrivée à mes pieds», assure Mohamed. «Elle a explosé juste à côté de lui», confirme Karim, l’un de ses amis présents ce s… Lire la suite (article réservé aux abonnés)

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